La Commission canadienne du tourisme (CCT pour les intimes) fait partie de ces entreprises qui, devant des coupures budgétaires draconiennes, se relèvent les manches et innovent. Le résultat de la promotion « 35 millions de regards » illustre bien ce qu’on peut faire avec peu de moyens financiers :

La CCT a pour mandat de vendre le Canada dans le monde. Elle cible certains marchés d’Europe et d’Asie (plus l’Australie), choisis en fonction de leur rendement. Or, parmi ces dix marchés, un seul a le français comme langue nationale. Deux sont anglophones. Et les autres? Chacun sa ou ses langues. Bien sûr, on pourrait tout faire en anglais et espérer que la clientèle comprendra. Sauf que, restrictions budgétaires obligent, le marketing de la CCT se doit d’être efficace et rentable. Il ne s’agit pas de parler au segment de la population brésilienne qui comprend l’anglais, mais de rejoindre tout le monde. D’ailleurs, plusieurs études ont montré que les consommateurs sont beaucoup plus portés vers les marques qui leur parlent dans leur langue.

C’est pourquoi la CCT investit dans la traduction et la localisation de son marketing. Quand elle s’adresse au marché chinois, c’est en mandarin. Pas seulement dans le matériel publicitaire, mais aussi, et surtout, sur Internet. En plus de s’afficher sur son propre site Web chinois, la CCT est très active sur Weibo (l’équivalent de Facebook et de Twitter), le site social le plus populaire de Chine. Ainsi, les consommateurs chinois prennent le relais et se parlent entre eux du Canada, se partagent des images d’ours et d’aurores boréales et finissent par se dire : Et si j’y allais…? En mandarin, bien sûr.

Le compte de la CCT sur Weibo

Le compte de la CCT sur Sina Weibo
La majeure partie des obstacles aux communications internationales ont été abolis. Reste la langue. Pour un organisme ou une entreprise touristique intéressée à développer ses marchés, la traduction est une valeur ajoutée. Elle permet aux destinations et aux produits touristiques de s’imposer naturellement dans l’esprit de la clientèle cible.

Tout comme la CCT, les entreprises touristiques du secteur privé doivent pouvoir compter sur une équipe de traducteurs qui sait non seulement comment communiquer avec les voyageurs des divers marchés, mais aussi comment les aborder et éveiller leur attention. Parce qu’avant d’inciter une Coréenne ou un Allemand à parler à tous leurs amis de la nouvelle destination de rêve (OMG!!! Je veux aller LÀ!), il faut d’abord les toucher personnellement. En commençant par s’adresser à eux dans leur langue.

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